Festival Histoire et Cité

Festival Histoire et Cité

29.03.2017 – 01.04.2017

Organisé et piloté par la Maison de l’histoire de l’Université de Genève, ce festival répond à l’intérêt toujours plus marqué du public pour les sciences historiques et a pour but de nourrir le dialogue entre le monde académique, la cité et la Genève internationale autour de débats, films, conférences et d’un vaste programme d’activités en lien avec l’histoire.

Le festival est avant tout un lieu de rencontres privilégiées où les historiens peuvent se retrouver avec le grand public, afin de partager leur savoir, présenter leurs recherches et découvertes, confronter leurs points de vue dans l’idée de faire progresser la connaissance historique. Il s’agit aussi d’une manifestation populaire, ouverte à tous. Le Festival Histoire et Cité a pour vocation de devenir un lieu convivial de rencontres, de discussions et de divertissement entre les historiens et le grand public.

« Croire, faire croire »

A l’heure de l’information digitale et des réseaux sociaux, l’on ne cesse de s’interroger sur ce qu’il faut croire, qui il faut croire et pourquoi faudrait-il croire. Nous sommes soumis à un flot de nouvelles en continu, commenté par tout un chacun se posant comme porte-parole de la vérité. L’histoire peut alors nous éclairer sur les époques, notre passé, les différentes cultures et les relations qui nous lient les uns aux autres, afin de rendre notre pensée critique.

Des conflits religieux à la crise des idéologies contemporaines, en passant par les usages de la propagande : le Festival Histoire et Cité accueille le grand public durant trois journées de débats, de conférences, de projections de films pour décrypter les croyances individuelles et collectives, passées et présentes.

Organisé par

Maison de l'histoire

entrée libre

Classement

Catégorie: Colloque

Plus d'infos

histoire-cite.ch/

Sous-événements

Musique et pouvoir politique. L’Europe des années 1910 à 1930

29.03.2017 18:00 – 19:30

Entre affirmation et subversion, la musique a joué depuis toujours un rôle particulièrement important pour les pouvoirs politiques. Quelle fut sa fonction dans les nouveaux systèmes politiques émergeant dans les premières décennies du 20e siècle? En partenariat avec la Haute école de musique de Genève

Fauvel au Cabaret Voltaire

29.03.2017 20:00 – 21:30

À travers les siècles, le tyran a habité les imaginaires. Ennemi de la justice et de la liberté, usurpateur du pouvoir, cette figure a nourri la littérature. De Fauvel à Ubu roi, du Renard à La Ferme des animaux, leur portrait est identique. Or, chez les trois premiers, la musique joue un rôle primaire. Comment unir ces monuments de l’antipolitique, sinon dans un concert surréaliste? Rendez-vous à Zurich en 1916, au Cabaret Voltaire, haut lieu de la pensée libertaire et berceau du dadaïsme. Ensemble Grimace de la Haute école de musique de Genève En partenariat avec la Haute école de musique de Genève

Words with Gods

29.03.2017 21:00 – 23:00

Réal. Guillermo Arriaga, Héctor Babenco, Álex de la Iglesia, Bahman Ghobado, Amos Gitaï, Emir Kusturica, Mira Nair, Hideo Nakata, Warwick Thornton, ME/US, 2014, Coul., 135′, vo st fr, 12 ans/14 ans Sur un concept imaginé par le cinéaste Guillermo Arriaga, le musicien Peter Gabriel et l’écrivain Mario Vargas Llosa, Words with Gods est un film collectif réalisé par neuf grands cinéastes internationaux qui explorent, chacun à sa manière, la religion, la foi et la spiritualité. Carte blanche du Festival au film et forum international sur les droits humains, Words with Gods trace un fabuleux voyage à travers la spiritualité aborigène (Warwick Thornton), le catholicisme (Álex de la Iglesia), l’islam (Bahman Gobadi) le judaïsme (Amos Gitaï), le bouddhisme (Hideo Nakata), le christianisme orthodoxe (Emir Kusturica), l’umbanda (Héctor Babenco), l’hindouisme (Mira Nair) et l’athéisme (Guillermo Arriaga). Dans une réalisation à chaque fois très libre, ces 9 courts-métrages captivants et parfois surréalistes explorent les relations entre culture et spiritualité. Les images sont somptueuses, les perspectives sont multiples, et le regard de ces artistes nous amène à réfléchir au lien si personnel que nous pouvons entretenir avec notre dieu… ou avec son absence.

La Suisse est-elle un mythe?

30.03.2017 16:30 – 17:30

C’est quoi la Suisse au juste? Une jolie fable alpestre, faite de banques, de fromage et de fiers armaillis souverains? Faut-il croire aux mythes qu’on se raconte? Chappatte explore l’improbable identité helvète et, au-delà des montagnes, nous invite à scruter les péripéties du monde.

Méditation bouddhique et neurosciences

30.03.2017 18:00 – 20:00

Pleine conscience ou fausse conscience? Le dialogue entre le bouddhisme et les neurosciences, initié par le dalaï-lama dans les années 80, a largement contribué à la popularité actuelle de la pleine conscience (mindfulness). Après trois décennies, force est d’admettre que les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances. À vouloir prouver trop vite la convergence entre les deux domaines, on a souvent créé des malentendus. Pour sortir de cette impasse, il importe donc d’ouvrir un vrai débat, en marquant clairement les différences.

La pensée écologique: un dictionnaire

31.03.2017 10:00 – 11:00

L’état de notre planète et le fonctionnement de la biosphère méritaient un dictionnaire, outil à la fois critique, historique et prospectif au service de la pensée écologique. Ces enjeux se posent à une échelle nouvelle et réinterrogent la place de l’homme au sein de la nature.

De la croyance dans la Bible: les ressorts du discours prophétique

31.03.2017 11:00 – 12:00

Existe-t-il un mode de croyance spécifique à la Bible? S’oppose-t-il à la raison philosophique? Dans le sillage des écrits de Paul Ricœur, le conférencier s’interroge sur les ressorts du discours prophétique et sur ses liens avec d’autres modes narratifs bibliques (récits historiques, récits de la sagesse, hymnes, etc.). En outre, questionner la croyance biblique, c’est aussi sonder les rapports entre témoignage et histoire.

La cathédrale gothique, bible des illettrés?

31.03.2017 12:00 – 13:30

Comme le prétendaient déjà les théologiens médiévaux, la profusion d’images qu’offre la cathédrale gothique aurait servi à l’enseignement des illettrés. Mais le caractère savant ou même ésotérique de l’iconographie permet d’en douter. Alors, pourquoi tant d’images?

Le développement: un mythe moderne?

31.03.2017 14:45 – 16:15

Le «développement» est indissociable de la façon dont nous pensons les rapports Nord-Sud. S’il se traduit par des pratiques concrètes, il repose également sur un ensemble de croyances, croyances dans le progrès ou la croissance économique comme solution au problème des inégalités sociales, notamment. Le développement ne serait-il alors qu’un mythe? C’est la question que pose cette table ronde en prenant appui sur l’exemple de l’Afrique.

Propagande et pouvoir monarchique (15e-17e siècles)

31.03.2017 15:00 – 16:30

À la Renaissance, la circulation de l’information s’accroît et, avec elle, la diffusion de l’image du prince. L’établissement d’une véritable communication politique devient nécessaire, passant autant par l’usage de l’imprimé que par celui de la rumeur, par les apparitions scénarisées du souverain, la multiplication de ses portraits et les constructions à sa gloire. Comment s’orchestre cette mise en scène du pouvoir, et au service de quels buts?

Le fait divers comme théâtre de croyances

31.03.2017 17:00 – 18:30

Le fait divers est un genre médiatique qui touche tous les publics en mobilisant deux des fonctions rhétoriques du récit : divertir et instruire. Nourri par le réel mais contaminé par la fiction dans son mode de représentation, il a pour particularité de transgresser le déroulement conventionnel des choses. Il met en scène l’irruption de l’extraordinaire dans la vie ordinaire des gens. En partant de l’ouvrage d’Ivan Jablonka, Laëtitia ou la fin des hommes (Prix Médicis 2016), ce débat questionne le fait divers, les croyances qu’il suscite, et les usages médiatiques, politiques, judiciaires et historiques dont il fait l’objet.

Le Triomphe des images

31.03.2017 18:15 – 20:15

Réal. Jérôme Prieur, FR, 2016, Coul., 52′, vo fr, 10 ans/14 ans D’Adam et Ève à Moïse, des épisodes de la Genèse aux scènes de la Passion du Christ, c’est un fabuleux livre d’images qui se met à envahir et à décorer l’art roman au tournant du 11e et du 12e siècles. Éclosion de la peinture murale dont Le Triomphe des images déchiffre désormais le message. Filmées au plus près, comme jamais elles ne nous ont été rendues visibles, ces fresques et peintures murales sont éclairées par les regards croisés de quelques historiens et historiens de l’art, spécialistes du Moyen Âge. Derrière leur évidence apparente, elles nous permettent d’apercevoir les bouleversements qui se manifestent, les rivalités, les prises de pouvoir et témoignent d’une réorganisation du monde qui va durer des siècles et dont nous héritons directement notre «culte des images». Cinéaste et écrivain, Jérôme Prieur a réalisé de nombreux documentaires sur l’histoire et les arts, dont plusieurs s’intéressent tout particulièrement au pouvoir des images comme Vivement le cinéma ou Les jeux d’Hilter, Berlin 1936.

Le Triomphe de la volonté / Triumph des Willens

31.03.2017 18:30 – 20:30

Réal. Leni Riefenstahl, DE, 1934, NB, 114′, vo st fr, 12 ans/16 ans En septembre 1934, pour filmer les six jours du congrès du Parti national-socialiste à Nuremberg, Leni Riefenstahl a carte blanche et des moyens exceptionnels. Commandé par Hitler, Le Triomphe de la volonté témoigne de la toute-puissance du cinéma mis au service du Troisième Reich. La conviction, nous le savons depuis des siècles, se construit aussi (et surtout?) par l’image. Avec le cinéma, le 20e siècle s’est emparé des «images en mouvement» pour véhiculer ses idéologies. Et ce particulièrement durant sa première moitié. De fait, photographie, cinéma, radio, télévision et, aujourd’hui, Internet sont les lieux privilégiés de l’édification des mythes contemporains. De ce point de vue, Naissance d’une nation de David W. Griffith (1915), Le cuirassé Potemkine de Sergueï M. Eisenstein (1925) ou Le triomphe de la volonté de Leni Riefenstahl (1935) sont des films clés. Ce dernier est absolument exemplaire de la mise au service d’une idéologie de tous les moyens du cinéma.

Religion et politique: ressorts du mouvement des droits civiques aux États-Unis?

31.03.2017 18:45 – 19:45

Entre 1950 et 1960, le mouvement pour les droits civiques aux États-Unis a été structuré par les Églises noires dans le sud du pays. Comment ces dernières ont-elles fourni les ressources matérielles, spirituelles et politiques qui ont été décisives? Car pour les Noirs américains, croire relevait d’un mélange serré de religion et de politique.

Révolution école, 1918-1939

31.03.2017 20:30 – 22:30

Réal. Joanna Grudzinska, FR, 2015, NB/Coul., 85′, vo fr, 12 ans/14 ans Au sortir de la Grande Guerre, l’éducation apparaît comme la seule possibilité d’une révolution. Tandis que des médecins expérimentent de nouvelles méthodes scolaires, des pédagogues dynamitent l’esprit de compétition et l’élitisme de l’école traditionnelle afin de former des élèves éclairés et insoumis. Changer l’école pour changer le monde sera le leitmotiv de la Ligue internationale pour l’éducation nouvelle, fondée en 1921 sous l’impulsion du sociologue genevois, Adolphe Ferrière. Richement illustré d’images d’archives dont certaines inédites, ce film restitue les années folles de cette pédagogie nouvelle qui se voulait pacifiste, démocrate et égalitaire. Au rythme des sept congrès internationaux qui se tinrent jusqu’en 1937, ce documentaire donne à voir et à comprendre tous les débats qui ont opposé les modérés aux plus radicaux de ces pédagogues innovateurs. Les questions de liberté, de discipline, de sanctions, de coopération, de mixité, d’égalité entre élèves et professeurs prennent une ampleur extraordinaire et résonnent encore aujourd’hui.

En quelle Europe croire?

01.04.2017 11:00 – 12:30

Crise des réfugiés et du multiculturalisme, Brexit, dette grecque, montée des ultranationalismes, accroissement des inégalités, fermeture des frontières, xénophobie: l’Europe est aujourd’hui en crise. Une crise profonde, à la fois identitaire, sociale, politique et économique. Comment croire en l’Europe? Et si oui, en quelle Europe? Quel rôle peut jouer la culture pour affronter les défis du présent? En partenariat avec la HEAD

Les meilleurs ennemis

01.04.2017 11:15 – 12:15

Raconter en bande dessinée les relations difficiles entre le Moyen-Orient et les États-Unis, tel est le pari audacieux de cette fresque signée du spécialiste de l’islam contemporain, le professeur Jean-Pierre Filiu, et du dessinateur David B.

La Voie lactée

01.04.2017 12:30 – 14:30

Réal. Luis Buñuel, FR, 1969, Coul., 98′, vo fr, 14 ans/16 ans Deux pèlerins, Pierre et Jean, font route vers Saint-Jacques-de-Compostelle dans l’espoir d’y accumuler des aumônes. En chemin (appelé «la voie lactée»), des rencontres, des miracles, des épisodes réalistes, évoquent les grands mystères de la religion: l’Eucharistie, le Mal, la Sainte-Trinité. «Je voudrais qu’après avoir vu ce film sept athées trouvent la foi et que sept croyants la perdent». Anticlérical fasciné par la religion, Buñuel filme un récit picaresque construit à quatre mains, avec Jean-Claude Carrière, dans lequel il passe en revue les dogmes fondamentaux de la religion chrétienne: ainsi de l’Eucharistie, à propos de laquelle un curé prétend que «le Christ est dans l’hostie comme le lièvre dans la terrine». Buñuel et Carrière ont manifestement dévoré une bibliothèque d’ouvrages théologiques ou hérétiques, avant d’en tirer une suite de sketches iconoclastes tout en préservant le sérieux des représentations qu’en donne l’Église. On n’oubliera pas de sitôt Michel Piccoli en Marquis de Sade, ni Bernard Verley en Christ joyeux qui envisage de se raser la barbe!

Opération Lune

01.04.2017 14:00 – 16:00

Réal. William Karel, FR, 2002, Coul., 52′, vo st fr, 10 ans/10 ans Deux milliards de Terriens assistent le 20 juillet 1969, devant leur téléviseur, aux premiers pas d’astronautes sur la Lune. Très vite, les USA sont soupçonnés d’avoir créé ces images en studio. William Karel livre dans ce «documenteur» les preuves du complot, mais pas forcément celui auquel on croyait. La rumeur enfle quand on apprend en 1974 que la Nasa (l’agence spatiale des USA) aurait prêté un objectif de caméra unique au monde à Stanley Kubrick, pour son film Barry Lindon. Ce prêt ne remercierait-il pas le réalisateur pour sa mise en scène de l’alunissage? Dans Opération Lune, William Karel reconstitue point par point les preuves quant aux manipulations dont la population terrienne aurait été la victime médusée. Avec une bonne dose d’humour et un art du montage sans pareil, il révèle l’importance des commentaires qui donnent tout leur sens et leur pouvoir aux images d’actualité.

Les médias peuvent-ils être libres?

01.04.2017 14:00 – 15:30

Conquête précieuse, la liberté de la presse est intimement liée à l’avènement de la démocratie. Mais elle est fragile par nature, entre le poids des pouvoirs politiques, celui de l’argent et les rudes exigences des technologies successives. Une réflexion sur la longue durée, entre heurs et malheurs, peut aider aux indispensables combats d’aujourd’hui. En partenariat avec Les Rendez-vous de l’histoire (Blois)

Rencontre avec Jean-Claude Carrière

01.04.2017 16:30 – 17:30

Under the Sun

01.04.2017 17:00 – 19:00

La Controverse de Valladolid

01.04.2017 21:00 – 23:00