Faut-il brûler les philosophes?

Faut-il brûler les philosophes?

03.04.2017 18:15 – 19:30

Penser n’est pas un acte innocent.

Si la liberté d’exprimer son opinion, l’un des éléments-clés des droits humains, a dû être acquise de haute lutte, c’est qu’elle ne va jamais de soi. Et il faudrait être naïf pour prétendre qu’elle serait aujourd’hui sans entraves sous toutes les latitudes et dans tous les contextes sociaux.

Au fil des siècles, des hommes et des femmes ont fait entendre leur voix au risque de leur vie. C’est d’elles, c’est d’eux qu’il va être ici question. De Socrate ingérant la ciguë dans sa prison d’Athènes à son lointain disciple Jan Patočka, mort à la suite d’impitoyables interrogatoires de police à Prague en 1977, notre parcours sera par la force des choses sélectif.

Présentées successivement par les meilleurs connaisseurs, les figures de notre programme ceci en commun: elles ont contribué à mettre en mouvement ou à enrichir la réflexion humaine; elles ont été victimes (parfois, il est vrai, en raison de leur engagement politique davantage que par le cœur même de leur philosophie) de la violence, que celle-ci vienne du pouvoir civil, du pouvoir ecclésiastique, de la foule ou de particuliers. A ce dernier titre, la plupart d’entre elles auraient pu être considérées comme «prisonniers d’opinion» par Amnesty International…

«C’est grande folie que de vouloir d’une épée ou d’une hallebarde tuer la pensée d’un homme » écrivait Sébastien Castellion en 1562, faisant écho au mot fameux de Michel de L’Hospital: «Le couteau vaut peu contre l’esprit.» Ce parcours à travers l’histoire de la dissidence sera ainsi l’occasion de rappeler que les flammes d’aucun bûcher ne peuvent éteindre pour jamais celles de l’esprit.

Lieu

Bâtiment: Uni Bastions

B101

Organisé par

Faculté de théologie

entrée libre

Classement

Catégorie: Cours public

Mots clés: Michel Grandjean, conférences, 2017, cours public, pensée, philosophes