Festival Histoire et Cité- 3e édition

Festival Histoire et Cité- 3e édition

21.03.2018 – 24.03.2018

Histoire et Cité est un festival destiné au grand public, aux enseignant-e-s, aux chercheurs-euses et aux étudiant-e-s. En abordant chaque année une thématique faisant écho à l’actualité, la manifestation s’ouvre à la Cité pour nourrir le débat public et offrir des clés d’interprétation. L’histoire est au cœur des enjeux de notre temps, elle nous invite également à nous émouvoir, à rêver, à imaginer le futur.

Le festival se veut un lieu d’échanges à partir d’une multitude de regards (présentation d’ouvrages, cinéma, performances, expos, conférences, etc.). Durant trois jours, plus de 150 invité-e-s sont convié-e-s à partager leurs idées et leurs connaissances. Toutes les activités sont gratuites à l’exception des projections de films (prix 5 CHF). Pour l’occasion, le bâtiment Uni Dufour se transforme en accueillant deux scènes publiques, un bar éphémère et une Librairie historique tenue par Payot Libraire.

Pour sa troisième édition, Histoire et Cité a choisi d’explorer le thème « Être libre ». Des luttes de libérations nationales à la révolte des esclaves, la liberté est un combat. Elle a notamment mobilisé les femmes pour conquérir leurs droits civiques et continue de les inspirer pour échapper aux carcans du patriarcat. Par ailleurs, notre programme réserve une place particulière aux mouvements de 1968, cinquante ans après. De Spartacus à Martin Luther King, du reggae à l’indépendance de la presse, de l’exode biblique aux séries TV, goûtez à la liberté !

Lieu

Bâtiment: Uni Dufour

Uni Dufour / Cinérama Empire / Auditorium Arditi

Organisé par

Centres et instituts
Maison de l'histoire

entrée libre

Classement

Catégorie: Conférence - débat

Mots clés: festival, histoire, cité, cinéma, débat, librairie

Plus d'infos

histoire-cite.ch/

Sous-événements

21.03.2018 00:00 – 24.03.2018 00:00

À l’occasion du cinquantenaire des événements mondiaux de 1968, les étudiant-e-s du Département communication visuelle de la HEAD-Genève – sous la conduite de l’historien du graphisme Michel Wlassikoff – vous proposent de découvrir l’exposition consacrée aux expressions politiques, sociales et culturelles dont Genève a été le théâtre durant la décennie 1968-1978. Elle sera visible du 8 au 24 mars sur la traversée de la plaine de Plainpalais. En partenariat avec la HEAD-Genève Autour de cet évènement: Jeudi 22 mars, 16h-17h Présentation de l'exposition, avec Michel Wlassikoff et George Schwizgebel Uni Dufour, La Pointe Vendredi 23 mars, 12h15-13h15 Visite guidée, avec Michel Wlassikoff Plaine de Plainpalais

21.03.2018 17:00 – 19:00

Réal. Paolo Virzì, IT/FR, 2016, Coul., 118′, vo st fr Une institution pour femmes avec troubles mentaux. Une patiente, Beatrice, y règne en maître; mythomane, bavarde, excessive. Elle donne des ordres et s’attend à ce qu’on lui obéisse. Mais personne ne l’écoute. Arrive Donatella. Son exacte opposée. Timide, fragile, introvertie, issue de la rue. Elles se lient d’amitié. Et décident de s’enfuir ensemble… Paolo Virzì signe depuis près de 15 ans des comédies douces amères, qui font rire avant de s’épanouir dans la mélancolie. Il raconte la vie, des vies… Et par là, il dresse le portrait d’une société italienne pervertie où prime la volonté du plus nanti. Mais une société aussi, dans laquelle la solidarité, la débrouillardise, l’entraide, permet de garder la tête droite, tournée vers le soleil. Bref, le sien est un cinéma de la vie, de l’émotion… du plaisir. Dans "La Pazza Gioia", les deux héroïnes fuient le confortable cocon de l’institut pour s’aventurer sur les routes sinueuses de la liberté… On songe à Thelma et Louise pour la cavale fantastique de deux femmes exceptionnelles, à "Vol au-dessus d’un nid de coucou" pour une certaine critique de la psychiatrie. Paolo Virzì raconte l’histoire de deux femmes libres. Totalement. Carte blanche aux Cinémas du Grütli. La projection est présentée par Alfio Di Guardo et suivie d’un débat avec François Ansermet. Tous les billets sont en vente avant les séances à la billetterie du Cinérama l’Empire et sur notre site internet.

21.03.2018 18:00 – 19:00

Le livre de Cleo Jansen retrace le parcours de Chaïm Nissim, franc-tireur de l’écologie politique, ingénieur, activiste et député au Grand Conseil genevois. Paru en 2018, l’ouvrage est à la fois le portrait et la confession de cette personnalité hors du commun, qui a mené de front carrière publique et activité clandestine contre les lobbys nucléaires et les marchands d’armes. Le récit de cette trajectoire polémique est l’occasion d’une authentique réflexion sur le sens de l’engagement. En partenariat avec La Couleur des jours et Le Courrier

21.03.2018 18:30 – 20:00

À la veille du cinquantenaire de la mort de Martin Luther King, cette conférence analysera la manière dont le grand leader du mouvement pour les droits civiques concevait la liberté à conquérir pour les Noirs américains. Sa posture sera contrastée avec celle de Malcom X: même si l’opposition entre eux n’était pas absolue, leurs idées politiques, leurs arguments juridiques et leur militantisme divergeaient. L’accent portera notamment sur le débat entre les «droits civiques» et les «droits humains», et sur les conséquences politiques de leurs désaccords. Organisé par l’Institut de hautes études internationales et du développement

21.03.2018 20:30 – 22:30

Film d'ouverture Réal. Stefano Savona, FR/IT, 2011, Coul., 91′, vo st fr Quel mouvement exceptionnel le film de Stefano Savona engage pour épouser dans son élan fondamental et ses expressions les plus complexes la révolution égyptienne qui, le 11 février 2011, voit le peuple de la Place Tahrir avoir raison du Président Moubarak. Une œuvre de corps à corps au cœur des événements. Tahrir, la place de l’être libre. Prendre le pouls d’un mouvement animé par des dizaines de milliers de personnes, saisir l’intensification progressive des battements des corps et des esprits et prendre la mesure d’une apothéose, la chute du tyran, comme de la fragilité de l’espoir au regard des forces en jeu, l’armée aux abois, c’est là l’engagement entier du cinéaste italien Stefano Savona. Le film est d’une passionnante complexité et érige en personnages à nuls autres pareils et la foule et ce jeune homme et cette jeune femme, et tant d’autres, inoubliables. D’une remarquable modestie, aucune question ni commentaire, et d’une intelligence esthétique rare, par son sens du plan, du montage, "Tahrir" partage une vision du cinéma et du monde spectaculaire, intime, citoyenne. En partenariat avec la HEAD-Genève. La projection est présentée par Jean Perret et suivie d’un débat avec Stefano Savona (réalisateur) et Pénélope Bortoluzzi (productrice). Tous les billets sont en vente avant les séances à la billetterie du Cinérama l’Empire ou sur notre site internet.

22.03.2018 16:30 – 17:30

À l’heure de l’explosion des réseaux sociaux et des vidéos sur Internet, comment vulgariser l’histoire? Benjamin Brillaud présentera le travail qu’il mène depuis plus de trois ans sur YouTube à travers son émission Nota Bene, suivie par près de 570 000 internautes, dans laquelle il s’attache à rendre l’histoire accessible à tous. La conférence sera suivie d’un échange avec le public.

22.03.2018 17:30 – 19:00

Super Mama Djombo est un groupe musical emblématique de l’affranchissement de la domination coloniale en Guinée-Bissau. Sylvain Prudhomme lui rend hommage dans son roman "Les Grands" (2014), déambulation sensible entre passé glorieux et présent pétri de désillusions. Devant l’imminence d’un coup d’État, le vécu d’une génération défile, de la guérilla contre les Portugais à l’exil. Tendons l’oreille pour saisir une liberté qui se déploie comme jouissance, arrachement et saudade. Cette lecture musicale sera suivie d’une discussion avec l’écrivain.

22.03.2018 18:00 – 20:00

L’angoisse d’être libre… Il est tellement plus rassurant de ne pas l’être, et de ne pas avoir à faire de choix. Voilà un thème considérablement travaillé par la philosophes, mais qui intéresse aussi les historiens. L’avènement de l’individu libre ou, du moins, délié des enracinements et conditionnements traditionnels, est un phénomène récent dans l’histoire de l’humanité. En Europe, il a marqué l’Allemagne de la fin du XIXème siècle: industrialisation rapide, urbanisation galopante, exode rural massif… Des millions d’hommes se retrouvent “libres” et la “communauté” traditionnelle cède le pas à une “société”, étudiée par une discipline naissante, la “sociologie”. Conscient du caractère traumatisant du phénomène, Bismarck crée une législation “sociale” pour donner corps et consistance à cette société naissante. Mais l’avènement d’une “société ouverte” (Karl Popper) n’a pas que des amis : face au bouleversement de la modernité, la communauté fermée, celle de la race et du sol, apparaît comme une solution possible, voire désirable. L’étude du laboratoire allemand de la fin du XIXème, avec ses mutations vertigineuses, ses innovations et ses replis, est d’une actualité sidérante pour aujourd’hui.

22.03.2018 20:30 – 22:30

Réal. Lech Kowalski, FR/PL, 2002, NB/Coul., 88′, vo st fr Passer de la scène à la fabrication de bottes, telle est la reconversion choisie par trois ex-punks polonais. Dans leur atelier situé aux abords de Cracovie, Lukasz, Piotr et Wojtek tentent de concilier leurs principes d’antan avec les réalités de la vie et de la société capitaliste. La caméra de Lech Kowalski filme de manière intimiste les trois amis. Passant d’un gros plan à une scène entière, elle met l’accent sur les éléments essentiels. Jouant sur le contraste entre le noir/blanc et la couleur, le cinéaste retransmet les expériences traversées par les trois protagonistes. En filigrane, la philosophie du «Do It Yourself» (DIY) – cœur de leur projet – est perceptible. Lukasz, Piotr et Wojtek, malgré une tentative d’insertion dans le monde capitaliste, n’ont pas renoncé à leur passé punk; leur marginalisation – tant sociale que géographique – et l’attachement profond qu’ils ont pour leurs valeurs leur permettent de conserver une certaine liberté dans une société remplie de contraintes. Le film est présenté par Jean Perret et suivi d’un débat avec Lech Kowalski. Tous les billets sont en vente avant les séances à la billetterie du Cinérama l’Empire ou sur notre site internet.

22.03.2018 20:30 – 22:30

Réal. Humberto Solás, CU, 1968, NB, 160′, vo st fr Trois femmes, à trois époques différentes, de classes sociales distinctes, avec un même prénom pour une aspiration commune: s’émanciper des préjugés. Avec un style propre à chacune de ces trois parties: épopée romantique en 1895, mélodrame méditatif en 1932, chronique anti-machiste en 1960. Et en toile de fond, une même conscience révolutionnaire naissante. Au panthéon du cinéma cubain, Humberto Solás occupe une place singulière. Tout en exaltant l’identité et l’indépendance collectives, le cinéaste met aussi l’accent sur la quête de libération individuelle. Avec "Lucía", il s’affranchit de l’esthétisme révolutionnaire classique et explore avec un sensibilité particulière les conflits entre les désirs de l’individu et l’engagement social. Expressive, lyrique ou réflexive, l’audace de sa mise en scène est emblématique des années 1960. Un chef-d’œuvre de virtuosité. Précédé du court-métrage "Now" (Réal. Santiago Álvarez, CU, 1965, NB, 5′, vo st fr). Projection présentée par Marc Houvet. Tous les billets sont en vente avant les séances à la billetterie du Cinérama l’Empire et sur notre site internet.

23.03.2018 12:15 – 12:30

Dérives est une invitation fluviale de 15 minutes, naviguant autour de la question de la traite des Noirs et de l’esclavage. C’est un voyage poétique, grotesque et musical pour acteurs, hommes-objets et objets-hommes. Coproduction: le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique. Spectacle créé au Château des Ducs de Bretagne à Nantes dans le cadre du Festival Nous autres. Nombre de places limité à trente personnes. De la Compagnie à Avec Nicolas Aline, Sika Gblondoumé, Benoît Hattet et Nicolas Gallard Écriture et mise en scène: Nicolas Aline et Dorothée Saysomgat Coproduction: le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique. Spectacle crée au Château des Ducs de Bretagne dans le cadre du festival “Nous Autres”. Autres horaires: Vendredi 23 mars, 13h15-13h30 Vendredi 23 mars, 14h15-14h30 Vendredi 23 mars, 15h15-15h30

23.03.2018 13:00 – 14:30

La santé personnalisée ou médecine prédictive s’annonce comme une révolution pour l’ensemble du système médical. Elle résulte de trois avancées: l’accélération du décryptage génomique, l’accumulation des données individuelles et la capacité d’analyse de l’ensemble de celles-ci. Son but consiste à délivrer des diagnostics et des traitements médicaux sur mesure. Cette prédiction changera notre rapport à notre destinée: qu’allons-nous en faire? Organisé en partenariat avec Georg éditeur

23.03.2018 15:00 – 16:30

«Activité d’une personne qui voyage pour son agrément, visite une région autre que la sienne pour satisfaire sa curiosité, son goût de l’aventure et de la découverte, son désir d’enrichir son expérience et sa culture.» Cette définition du tourisme demeure-t-elle valable, notamment à l’aune des mutations qu’a connues le secteur au cours des quarante dernières années?

23.03.2018 16:00 – 17:00

Le peintre Eduardo Arroyo est un représentant majeur de la figuration narrative. Né à Madrid pendant la Guerre civile, il quitte l’Espagne de Franco à l’âge de vingt ans pour échapper à un contexte de «normalisation dictatoriale» et se rend à Paris. Revenir sur son parcours d’émancipation personnelle, c’est observer les outils dont l’art a été le pourvoyeur et mesurer la puissance d’un exil volontaire. Avec Arroyo, la peinture se mue en un sport de combat, l’ironie en une langue, et la liberté en une reconquête. En partenariat avec le Musée d’art et d’histoire et la Fondation Gandur pour l’Art.

23.03.2018 17:00 – 18:00

La transmission du savoir, notamment historique, se pose plus que jamais à l’ère de YouTube et des réseaux sociaux. Ces nouveaux canaux d’information sont-ils tout aussi légitimes que les médias traditionnels? Mené par l’historien des sciences Bruno J. Strasser, ce débat interactif fera dialoguer le vidéaste Benjamin Brillaud, connu grâce à la chaîne YouTube Nota Bene, et Adrià Budry Carbò, journaliste au quotidien Le Temps. Organisé par Topo

23.03.2018 17:00 – 18:00

Phénomène central dans l’histoire de la Jamaïque, l’esclavage occupe une place particulière dans les textes du roots reggae. À la fois omniprésente et fortement lacunaire, la mémoire du système esclavagiste frappe avant tout par sa permanence aux yeux des artistes qui l’ont chantée. L’analyse de textes représentatifs de cette thématique permettra de s’interroger sur la place de ce lourd héritage dans la culture populaire du pays.

23.03.2018 18:00 – 20:30

Entre souvenirs de militant-e-s, reconstructions mémorielles, histoire des débuts du MLF à Genève et présentations d’archives, ce moment de rencontre, d’exposés et de débats permettra de constater que Genève et la Suisse ont aussi vécu la fécondité durable des explosions de l’année 68. Un héritage que cette soirée vise à transmettre et à discuter dans l’esprit de l’action patrimoniale des Archives contestataires. Organisé par les Archives contestataires

23.03.2018 18:30 – 20:00

Comment se saisit-on du passé lorsqu’on le scénarise et le dessine? Étienne Davodeau s’y emploie notamment dans deux albums aux propos distincts. "Les Mauvaises gens - Une histoire de militants" (2005) retrace, via l’exemple parental, un parcours d’émancipation individuelle et sociale. "La Balade nationale" (2017), cosigné avec l’historien Sylvain Venayre, maître d’œuvre de l’ambitieuse collection qui l’accueille – Histoire dessinée de la France – pose un regard rétrospectif acéré, à rebours des mythes hexagonaux.

23.03.2018 18:30 – 20:30

Réal. Perry Henzell, JM, 1974, Coul., 105′, vo st fr Ivan Martin, jeune paysan, part à Kingston pour réaliser son rêve: devenir chanteur de reggae à succès. Largué dans la jungle urbaine des mendiants, des caïds et des petits malfrats, Ivan se rebelle contre toutes les institutions (Église, showbiz, police, mafia). Il devient le héros d’une nation opprimée, tandis que le reggae incarne le cri du peuple jamaïcain pour sa liberté. Le film est présenté par Marc Ismail. Tous les billets sont en vente avant les séances à la billetterie du Cinérama l’Empire et sur notre site internet.

23.03.2018 19:00 – 20:00

Raconter sur scène un reportage, une enquête, une rencontre… Tel est le pari du magazine vivant créé par le site sept.info en collaboration avec le Théâtre du Crochetan. Des personnalités des médias, de la politique et des arts se succèderont pour partager – en mots, en sons, en images – une histoire aussi inédite que marquante. Et si vous n’êtes pas présent-e-s à l’heure H, tant pis pour vous! Cette première romande ne sera ni enregistrée, ni filmée, ni photographiée. Organisé par Sept.info et le Théâtre du Crochetan En présence de : Edith Bouvier- journaliste / écrivain Fabrizio Calvi – journaliste / écrivain Slobodan Despot – écrivain Christian Lutz – photographe Jonas Schneiter – journaliste / RTS Autre horaire: Samedi 24 mars, 16h-17h30

23.03.2018 20:00 – 22:00

Réal. Robert Bresson, FR, 1956, NB, 100′, vo fr En 1943, le lieutenant Fontaine est conduit à la prison de Montluc à Lyon en vue de son exécution. Patiemment, il prépare son évasion alors qu’un jeune déserteur le rejoint dans sa cellule… Inspiré d’un fait de guerre, "Un condamné à mort s’est échappé" est un véritable éloge de la liberté spirituelle. Découvert dans les colonnes du Figaro littéraire, le récit de l’évasion d’André Devigny donne immédiatement l’idée à Robert Bresson de l’adapter à l’écran. Il en fera une reconstitution historique méticuleuse et un film à suspense, qui n’a rien à envier à Hitchcock, et qui marquera autant le public que la critique. Bresson y fait un usage magistral de la fragmentation – la partie pour le tout – et de l’ellipse – l’essentiel est invisible – qui définissent son style inimitable et inimité. Il s’agit aussi et surtout d’une réflexion sur la grâce divine et sur la liberté de l’homme, ce qui ne va pas sans luttes, défaites et victoires. Car, comme le suggère le sous-titre, "Le vent souffle où il veut…" En partenariat avec Il est une foi Précédé du court-métrage "Charlot s’évade" (Réal. Charlie Chaplin, US, 1917, NB, 24′, vo st fr). La projection est présentée Bertrand Bacqué et suivie d'un débat avec Antoine de Baecque et Mylène Bresson. Tous les billets sont en vente avant les séances à la billetterie du Cinérama l’Empire et sur notre site internet.

23.03.2018 20:45 – 22:30

Réal. Alexander Kuznetsov, FR/CH/RU, 2014, Coul., 67′, vo st fr «Loin de la grisaille et de l’agitation de la ville existe un autre territoire. Un territoire où l’on vit, où l’on respire ce qui en Russie n’a jamais existé: la liberté.» "Territoire de la liberté" filme une micro-société libertaire qui vit ses loisirs dans une réserve naturelle: escalade, vie collective, musique folk, rejet de l’autorité. Une communauté d’alpinistes expérimente la possibilité de vivre libre, de le faire ensemble, bien mieux que chacun pour soi. Qu’est-ce qu’être libre? Sous quelles formes cette liberté s’exprime-t-elle? Comment est-on libre dans la Russie d’aujourd’hui? En Sibérie, dans les Stolbys, Alexander Kuznetsov filme des hommes et des femmes qui se rassemblent en fin de semaine pour chanter, pour faire la fête et gravir les montagnes environnantes. Pour vivre ensemble. La vitalité de cet élan laisse résonner comme son contrepoint la fragilité inhérente au principe de liberté, sans cesse menacée de disparition. Le film est présenté par Anaïs Kien et est suivi d’un débat avec Andreas Fontana. Tous les billets sont en vente avant les séances à la billetterie du Cinérama l’Empire et sur notre site internet.

24.03.2018 09:30 – 13:00

Réal. Chris Marker, FR, 1977, NB/Coul., 180′, vo fr Chris Marker, indéfectible compagnon des révolutions qui ont secoué la seconde moitié du 20e siècle, revient sur la décennie (1967-1977) qui ébranla le monde d’Est en Ouest et du Nord au Sud. Dans un film au montage virtuose, il fait le bilan des utopies qui ont présidé à 1968 et des traces qu’elles ont laissées dans la mémoire collective. Dans «un essai documenté par le film», pour reprendre la formule d’André Bazin, Chris Marker explore, du point de vue du futur, les images d’un passé proche, qui témoignent d’un présent fragile mais résolu. Il suit pas à pas tous les élans révolutionnaires qui ont précédé, entouré et suivi mai 1968, les tenants et les aboutissants de ces événements, les retournements inattendus (Castro), et les répressions, de droite comme de gauche. Le montage est polyphonique et «dialectique», mais il laisse le temps à la parole des acteurs, inconnus ou reconnus, comme lors de ce discours d’Allende aux ouvriers qui, aujourd’hui encore, nous bouleverse. Et le film de nous conduire de l’utopie à la mélancolie. En partenariat avec la HEAD-Genève Le film est présenté par Bertrand Bacqué et est suivi d’un débat avec Dork Zabunyan. Café-croissants offerts à l’entracte! Tous les billets sont en vente avant les séances à la billetterie du Cinérama l’Empire et sur notre site internet.

24.03.2018 11:00 – 12:00

La compagnie low cost britannique ne se contente pas de bouleverser les règles de l’aviation commerciale, elle contribue à accoucher d’un homme nouveau. C’est le constat dressé par Alexandre Friederich dans "EasyJet" (2014), journal de bord et appareil critique d’un passager qui, en vingt jours, a choisi d’emprunter dix-sept fois la flotte orange. Il y relève la condition de l’usager, ballotté et soumis à l’insu de son plein gré, s’interroge sur les ressorts d’une réussite commerciale et philosophe sur une humanité toujours plus construite en dépit d’elle.

24.03.2018 11:30 – 12:30

Vivre une aventure: l’expression suggère des images d’horizons lointains et ce genre de désirs que l’on nomme parfois l’appel du large, la promesse de dangers librement voulus et dont on espère qu’ils nous diront notre vérité sur le monde et sur nous-mêmes. Pourtant, ce qui nous semble une aventure n’a pas toujours été ressenti ainsi. Pour comprendre l’histoire de ces rêves si modernes, où le goût de la liberté se mêle à l’assomption de l’individualité, il faut remonter à la fin du XVIIIe siècle et opérer un détour par l’histoire de la littérature.

24.03.2018 13:30 – 15:00

Depuis que s’est développée la bipédie permanente chez Homo sapiens, la marche s’avère une caractéristique fondamentale de notre espèce. Or, cette pratique entretient des rapports étroits avec la liberté individuelle et collective. À l’heure où nombreux-ses sont celles et ceux qui déplorent «la défaite du temps et de l’espace», que peut nous enseigner la marche? Quels sont les effets de son rythme sur le corps et l’esprit? Comment s’en emparent l’historien, le documentariste et l’artiste? Que nous dit-elle sur nous-mêmes et sur le monde?

24.03.2018 13:30 – 15:00

Destruction des Bouddhas de Bâmiyân, du pont de Mostar, de Palmyre… Quand le patrimoine culturel est abattu par des groupes armés ou des catastrophes naturelles, quand il est laissé à l’abandon, qui décide de ce qu’il faut conserver, reconstruire ou laisser dans l’oubli? Les populations doivent-elles être consultées pour choisir le patrimoine qui doit être réhabilité? Les réponses demandent une réflexion transversale entre architecture, anthropologie, sociologie et des droits de l’homme. En partenariat avec la HEAD-Genève

24.03.2018 13:30 – 15:00

Comment faire entendre les textes scientifiques? La performance imaginée et mise en scène par le producteur et homme de radio Jean Leclerc propose une expérience inédite associant recherche, théâtre et musique. Au travers de la voix d’acteurs et d’actrices, cette approche artistique permet de faire découvrir la richesse du travail scientifique de l’historien Marco Cicchini sur la thématique de la nuit.

24.03.2018 14:30 – 16:30

Le coup de cœur des programmateurs-trices! Le film est présenté par Ambroise Barras. Tous les billets sont en vente avant les séances à la billetterie du Cinérama l’Empire et sur notre site internet.

24.03.2018 15:30 – 17:00

Lorsqu’un individu se retrouve durablement prisonnier, en milieu carcéral ou à la suite d’une prise d’otage, ses repères sont bouleversés: il est littéralement suspendu dans le temps. Dès lors, la préservation de son humanité repose sur ses ressources psychiques, morales et créatives. Une lutte s’engage contre le cercle vicieux de l’effacement de soi; un effort se déploie pour maintenir un lien, pour inventer, pour résister, pour s’adapter. L’enjeu consiste à maintenir vivante la perspective de la liberté.

24.03.2018 16:30 – 18:00

L’une des séries les plus populaires des années 1960, Ma sorcière bien-aimée, avait une femme pour personnage principal: elle était magicienne, certes, mais surtout femme au foyer. Aujourd’hui, de "The Good Wife" à "Engrenages" en passant par "Game of Thrones", les figures féminines des séries sont multiples: femme d’honneur, héroïne d’un monde d’hommes, manipulatrice… La femme des séries est-elle devenue l’égale du mâle? Y aurait-il un retour de balancier? Ou la représentation des femmes reste-t-elle plombée par de vieux relents machistes? En partenariat avec Le Temps et Georg

24.03.2018 17:30 – 19:00

Dans la longue histoire des rapports entre musique et pouvoir, la récupération du ragtime par l’armée américaine durant la Première Guerre mondiale représente un chapitre instructif. En 1902, la perspective que les fanfares militaires défilent au rythme de cette musique «sale», «au visage fardé de noir» et «issue des maisons closes» avait suscité l’indignation générale. Mais en 1917, lorsque l’Amérique entre en guerre, la fièvre contagieuse de ce swing hyper-vitaminé sert les intérêts de la propagande pour convaincre les volontaires que l’enfer des tranchées en France ne sera qu’une agréable soirée dansante. Cette conférence de clôture mêlera interventions et musique live. Avec The Fats Boys Ragtime Band Brenno Boccadoro – piano, arrangements Thomas Winteler – clarinette, sax soprano Adriano Bassanini – trompette, chant Jean-François Gertsch – banjo, guitares René Lambelet – tuba, contrebasse William Jacquemet – trombone

24.03.2018 20:00 – 22:00

Réal. Peter Watkins, US, 1971, Coul., 91′, vo st fr 1970, la Guerre du Vietnam connaît une escalade sans précédent, des protestations massives secouent les États-Unis. Le président américain instaure des tribunaux d’exception pour réprimer toute dissidence. Des contestataires sont bientôt envoyés au «Bear Montain National Punishment Park», dont ils tentent de s’échapper sous les caméras de journalistes. Achronie radicale et désenchantée, le film du réalisateur britannique Peter Watkins évoque avec hyperréalisme la brutalité de la politique américaine et la fragilité des libertés individuelles dans un contexte de crise. Critique acerbe dirigée à la fois contre le gouvernement de Robert Nixon et la complaisance des mass medias, "Punishment Park" reste d’une brûlante actualité. Il se heurte dès sa sortie à une hostilité féroce des autorités américaines et européennes, qui en limitent drastiquement la diffusion pour «incitation à la violence». Précédé du court-métrage "Electronic Labyrinth THX 1138 4EB" (Réal. George Lucas, US, 1967, Coul., 16′, vo st fr). La projection est présentée par Vincent Fontana et est suivie d’un débat. Tous les billets sont en vente avant les séances à la billetterie du Cinérama l’Empire et sur notre site internet.

24.03.2018 20:00 – 22:00

Réal. Lech Kowalski, FR/PL, 2013, Coul., 105′, vo st fr Partout dans le monde, les petits agriculteurs sont menacés. Leur lutte pour survivre se fait loin des caméras et des médias. En Pologne, un pays où plus de 60% de la surface est occupée par l’agriculture, de nouveaux acteurs sont en compétition pour s’accaparer les terres. Ce qui se passe en Pologne est un avertissement à prendre au sérieux. «Je ne filme pas les paysans comme des objets de réflexion qui alimenteraient une démonstration, mais bien comme des êtres en révolte qui, comme les punks, tentent de vivre comme ils veulent et non selon ce qu’on veut leur imposer.» En contrepoint de sa filmographie consacrée à l’underground ("The Boot Factory", "D.O.A.", …), Lech Kowalski consacre "Holy Field Holy War" aux mutations sociales et environnementales à l’œuvre dans la nouvelle économie globale et dont les effets déstructurants sont ressentis localement: en Pologne, exemplairement, les paysans voient leur monde se transformer sous l’effet de l’industrialisation intensive de leur agriculture. Kowalski adopte leur point de vue, et filme sans commentaire un sourd affrontement local, incarnation de la guerre économique et mondiale. La projection est suivie d’un débat avec Lech Kowalski et Georges Gorin. Tous les billets sont en vente avant les séances à la billetterie du Cinérama l’Empire et sur notre site internet.