Lumière poétique

Lumière poétique

01.10.2018 – 17.12.2018

CYCLE D'AUTOMNE 2018

Gracieuse, mystique, envoûtante, spirituelle, étrange ou violente, la lumière est une grammaire cinématographique riche et complexe. Son emploi poussé a donné naissance à des chefs-d’œuvre intenses à l’esthétique singulière dont nous vous proposons une sélection éclectique afin d’explorer la notion de lumière poétique.

Douze films incontournables sous l’angle de la lumière, douze leçons de cinéma à découvrir.

Lieu

Bâtiment: Auditorium Fondation Arditi

Organisé par

Activités culturelles

entrée payante, 8.00 francs

Classement

Catégorie: Projection de film

Mots clés: cinéma, ciné-club, lumière, culture

Plus d'infos

www.unige.ch/dife/culture/cineclub/lumiere

Contact: missing email

Sous-événements

01.10.2018 20:00 – 22:00

Les moissons du ciel RTerrence Malick, US, 1978, Coul., DCP, 94’, vo st fr | 16 ans/16 ans INT Richard Gere, Brooke Adams, Sam Shepard Au début du XXème siècle, Bill doit fuir Chicago après une altercation avec son contremaître. Il se rend avec sa compagne Abby et sa petite sœur au Texas. Apprenant que le fermier pour lequel il travaille est gravement malade, Bill demande à Abby de l’épouser, espérant profiter de l’héritage. Monument du Nouvel Hollywood, ce film demeure une référence en terme de lumière. Malick y célèbre la beauté des grands espaces américains et dépeint sans manichéisme le portrait d’un trio amoureux. Précédé de: The Light and the Little Girl (Guy Pooles, 2014, 6’).

08.10.2018 20:00 – 22:00

R Ingmar Bergman, SE, 1966, NB, DCP, 85’, vo st fr | 16 ans/16 ans INT Bibi Andersson, Liv Ullmann Au milieu d’une représentation d’Électre, l’actrice Elizabeth Vogler est soudain frappée de mutisme. Alma, une jeune infirmière, est chargée de veiller sur elle. Les deux femmes partent au bord de la mer, Alma tentant désespérément de faire parler sa patiente. Avec ce film, Bergman réalise un monument du septième art. Placé sous le signe du déconstructivisme, Persona est une étude sensible de la psyché humaine, ainsi qu’une leçon de mise en scène.

15.10.2018 20:00 – 22:00

R Raoul Ruiz, FR, PT, 1983, Coul., 35mm, 111’, vo (fr) | 16 ans/16 ans INT Hugues Quester, Anne Alvaro, Melvil Poupaud Les rencontres d’Isidore et son amour impossible avec un petit garçon pirate et criminel, à travers une suite de tableaux oniriques. Ruiz, cinéaste surréaliste et baroque, reste fidèle à sa marque de fabrique et propose avec La ville des pirates une suite de réalités enchevêtrées. Le film est une œuvre dense qui s’amuse avec le spectateur, l’hypnotise et le perd entre poésie et errance, et représente l’une des plus belles réussites de son auteur. Précédé de: Luminaris (Juan Pablo Zaramella, 2011, 6’).

22.10.2018 20:00 – 22:00

Nosferatu le vampire R F.W. Murnau, DE, 1922, NB teinté, DCP, 95’, vo st fr | 16 ans/16 ans INT Max Schreck, Alexander Granach, Gustav von Wangenheim, Greta Schröder Nous sommes en 1838, Thomas Hutter, un jeune agent immobilier, quitte sa femme pour se rendre au château de Nosferatu. Ce dernier, après avoir affaibli Thomas, part prendre possession de sa demeure située en face de celle du couple. Poème surréaliste sur l’amour fou et chef-d’œuvre de l’horreur, Nosferatu impressionne par son inventivité et par sa dimension psychanalytique qui font de Thomas et du vampire les deux faces d’une même figure romantique.

29.10.2018 20:00 – 22:00

R Gaspar Noé, FR, DE, IT, CA, 2009, Coul., 35mm, 161’, vo st fr | 18 ans/18 ans INT Nathaniel Brown, Paz de la Huerta Oscar, petit dealer, est abattu par la police à Tokyo. Son âme erre à la recherche de sa sœur Linda qu’il a promis de protéger, mais l’espace et le temps prennent un sens différent. Il a suffi à Gaspar Noé de trois films pour acquérir un statut d’auteur culte. Ses œuvres provocantes et ambitieuses sont marquées par une manipulation de la temporalité et du réel. Véritable essai psychédélique, Enter the Void est une explosion colorée qui déroute autant qu’elle fascine.

05.11.2018 20:00 – 22:00

Séance aux Cinémas du Grütli R Éric Rohmer, FR, 1986, Coul., DCP, 99’, vo (fr) | 14 ans/14 ans INT Marie Rivière, Lisa Heredia, Béatrice Romand, Maria Couto-Palos, Vincent Gauthier «Jules Verne raconte que lorsqu’on voit le rayon vert, on est capable de lire dans ses propres sentiments et dans ceux des autres». Déprimée et seule le temps d’un été, Delphine fuit les rencontres, espérant rencontrer le grand amour et percevoir le fameux rayon. Marie Rivière est laissée libre d’improviser le rôle de Delphine selon une méthode chère à Rohmer. En ressort le portrait à la fois irritant et touchant d’une femme livrée à elle-même, que sa quête d’amour emmène aux portes du fantastique.

12.11.2018 20:00 – 22:00

Cœurs brûlés R Josef von Sternberg, US, 1930, NB, DCP, 92’, vo st fr | 16 ans/16 ans INT Marlene Dietrich, Gary Cooper Chanteuse dans un café de Mogador, Amy Jolly fascine les légionnaires par sa sensualité. Elle s’éprend de Tom Brown qui est envoyé en mission périlleuse. Par dépit, Amy accepte d’épouser le riche La Bessière. Von Sternberg sauve un scénario conventionnel par une mise en scène sublime, et fait rayonner Marlene Dietrich dans son premier rôle à Hollywood.

19.11.2018 20:00 – 22:00

R Dario Argento, IT, 1977, NB, DCP, 98’, vo st fr | 16 ans/16 ans INT Jessica Harper, Alida Valli, Joan Bennett Une jeune fille cherche à comprendre les événements étranges qui se déroulent dans son école de danse. Son enquête va la confronter à des forces surnaturelles. Argento signe sans doute ici le plus beau représentant du giallo. Loin des éclairages cache-misères qui caractérisent ce genre, Suspiria est une œuvre d’une rare beauté et dont la qualité a contribué à la reconnaissance de ce qui fut longtemps un sous-genre.

26.11.2018 20:00 – 22:00

R Philippe Garrel, FR, 1968, NB, DCP, 67’, muet (sans son) | 16 ans/16 ans INT Bernadette Lafont, Laurent Terzieff, Stanislas Robiolle L’errance de Stanislas, 4 ans, et de ses parents. Essai cinématographique, Le révélateur est avant tout une urgence de filmer. Tourné sans autorisation en une semaine à peine, le film de Garrel est un exercice de style appuyé qui compose sa partition à partir d’une lumière contrastée. Terme photographique, le révélateur est tant la pellicule que l’enfant, moteur de ce film qui confirme le rôle de cinéaste-poète de Philippe Garrel et sa singularité dans le paysage cinématographique. Précédé de: Fulfilament (Rhiannon Evans, 2015, 8’).

03.12.2018 20:00 – 22:00

R Aleksandr Sokurov, RU, 2011, Coul., DCP, 140’, vo st fr | 16 ans/16 ans INT Johannes Zeiler, Hanna Schygulla, Isolda Dychauk, Georg Friedrich Le docteur Faust se laisse séduire par Mauricius, vieil usurier qui lui promet de lui révéler les secrets de l’âme. Manipulant ce dernier, Mauricius arrange sa rencontre avec Marguerite dont il s’éprend jusqu’à l'obsession. Disciple de Tarkovski mal aimé des soviétiques, Sokurov est l’auteur d’œuvres formelles très ambitieuses. Faust conclut une tétralogie sur le Mal en adaptant librement ce conte populaire et constitue un film étrange et envoûtant à l’ambiance unique.

10.12.2018 20:00 – 22:00

Lumière silencieuse R Carlos Reygadas, MX, NL, FR, DE, 2007, Coul., 35mm, 135’, vo st fr | 7 ans/14 ans INT Cornelio Wall, Miriam Toews, Maria Pankratz Johan vit avec sa femme Esther et ses enfants au sein d’une communauté mennonite au Mexique. Amoureux d’une autre femme, Johan doit faire face à sa foi et aux contraintes de sa religion. Filmé avec grâce, ce film d’une douceur infinie puise dans les grandes œuvres mystiques (on pense à Ordet de Dreyer) pour dépeindre avec sensibilité le combat intérieur de Johan, sans jamais juger ou condamner. Il en résulte un film harmonieux d’une exceptionnelle et élégante simplicité.

17.12.2018 20:00 – 22:00

Loin du paradis R Todd Haynes, US, FR, 2002, Coul., DCP, 107’, vo st fr | 12 ans/14 ans INT Julianne Moore, Dennis Quaid, Dennis Haysbert, Patricia Clarkson Dans les années 1950, la vie de Cathy Whitaker s’effondre le jour où elle découvre l’homosexualité de son mari. Tandis que ce dernier suit un «traitement», Cathy se rapproche de son jardinier noir, provoquant l’indignation de la communauté. Vibrant hommage au cinéma de Douglas Sirk, Todd Haynes adapte Tout ce que le ciel permet pour livrer une œuvre d’une puissance esthétique saisissante où l’environnement artificiel de l’héroïne s’incarne dans les couleurs et les éclairages.