Cartographier et faire à plusieurs en situation universitaire, et en situation d'exil. Parcours de recherche situé et inquiet.
10.10.2024 12:30 – 14:00
Là où la cartographie sert autant la production de connaissances que la surveillance des parcours migratoires vers et en Europe, ainsi que leurs mises en spectacle, comment et pourquoi dessiner, encore, des cartes d'exil ? Comment peuvent s'élaborer des gestes cartographiques, entre les attendus universitaires de production de connaissances, la division du travail enquêtrices-enquêtées, et des désirs de transmission, des souvenirs, des refoulements, des demandes sociales et juridiques de reconnaissance ?
En 2012, j'ai proposé, avec des artistes, des ateliers de cartographies à mains levées, qui ont eu lieu à l'association Accueil Demandeurs d'Asile à Grenoble ; en travaillant plusieurs gestes esthétiques et scientifiques liés à la cartographie, il s'est d'abord agi, depuis mon travail de chercheure, de revoir et en partie déplacer certaines injonctions de connaissances. Ce travail, exposé à plusieurs reprises dans des contextes universitaires et muséaux, a levé des questions de co-auctorialités, de droits d'auteurs, de droits des étrangers, de division du travail universitaire, qui m'ont obligée à déplacer mes pratiques de recherche.
Lieu
Bâtiment: Bâtiment 66 bd Carl-Vogt
CV001
Organisé par
Département de géographie et environnementIntervenant-e-s
Sarah Mekdjian, PACTE, Grenobleentrée libre
Classement
Catégorie: Conférence