La fabrique de la domesticité globalisée. Devenir travailleuse domestique migrante aux Philippines.
17.03.2025 18:15 – 19:45
L’externalisation et l’internationalisation croissante du travail domestique tout au long
du 20e siècle ont progressivement fait émerger de nouvelles figures du care (prendre
soin) sur le marché mondialisé de la domesticité : parmi elles, la figure de «la travailleuse
domestique philippine» est devenue une référence. Elle s’accompagne souvent de
compétences supposées, telles que le «dévouement au travail», la «patience» ou encore
la «capacité d’adaptation». À partir d’une immersion ethnographique dans l’industrie
migratoire philippine, cette recherche décrit comment, à travers des pratiques de
recrutement, de formation et de déploiement, s’opèrent une naturalisation et une
culturalisation de ces compétences, qui sont co-produites par de multiples acteurs
locaux, nationaux et transnationaux, tels que les agences de recrutement et les centres
de formation. Ce faisant, cette étude montre comment les compétences associées aux
travailleuses domestiques philippines sont étroitement liées à des processus d’altérisation
et à un héritage colonial. Ce décentrement vers la fabrique de la domesticité permet ainsi
d’appréhender plus largement les transformations globales qui touchent le marché de
l’emploi et les migrations aujourd’hui.
Lieu
Bâtiment: Uni Mail
MR070
Organisé par
Institut des études genreIntervenant-e-s
Julien Debonneville, Collaborateur scientifique, Observatoire des précarités, HETSLentrée libre
Classement
Catégorie: Conférence
Plus d'infos
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