Bible et apocryphes: pour une histoire décloisonnée de l'histoire du christianisme ancien

03.10.2025 14:15 – 16:00

Cous public de la Faculté des lettres ayant lieu tous les 15 jours à partir du 19 septembre.
Le cours porte sur la littérature apocryphe, avec une attention particulière pour les apocryphes chrétiens. Il s’agit d’écrits qui transmettent des traditions mémorielles relatives à des figures ou à des événements bibliques, et dont le genre littéraire s’apparente parfois à celui des écrits néotestamentaires (évangile, lettres, actes). Certains de ces textes ont une origine très ancienne, comme les Actes de Paul, datant du IIe siècle av. Jésus-Christ. Leur rédaction est ainsi antérieure à la clôture du canon (collection) du Nouveau Testament (vers le IVe siècle). Toutefois, de nombreux apocryphes sont postérieurs à cette période. En effet, les différentes communautés chrétiennes, soucieuses de préserver la mémoire des origines chrétiennes, ont continué à produire, modifier et transmettre des textes relatifs à Jésus, Marie, Joseph, aux apôtres et à d’autres figures bibliques. La tradition arménienne, à l’instar d’autres traditions orientales, a conservé un grand nombre de traductions de textes apocryphes, en plus de textes apocryphes composés directement en arménien. Ces écrits accordent une attention particulière aux apôtres – notamment Thaddée et Barthélemy, considérés par la tradition comme les évangélisateurs de l’Arménie — ainsi qu’à Marie (depuis son enfance) et à Jésus. Un grand succès a été remporté par la figure de Thècle, considérée par une branche de la tradition comme une femme apôtre.