Travailler sur les sexualités en 2025 : savoirs, médiations et résistances. 5ème anniversaire du CMCSS

Travailler sur les sexualités en 2025 : savoirs, médiations et résistances. 5ème anniversaire du CMCSS

19.11.2025 – 27.11.2025

Pour célébrer ses 5 ans d’existence, le Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l’Université de Genève (CMCSS) propose un cycle d’événements publics du 19 au 27 novembre. L’objectif est d’interroger collectivement ce que signifie « travailler sur les sexualités » en 2025, dans un contexte marqué par des tensions sociales et politiques croissantes. Cette série de rencontres vise à analyser les pratiques scientifiques, explorer les outils méthodologiques, questionner les enjeux épistémiques, éthiques et politiques, et visibiliser les espaces de (co)construction ou de marginalisation des savoirs dans le domaine des sciences des sexualités. Le programme fait appel aux contributions d’acteuricexs du monde académique, du terrain et de la Cité. Il reflète les missions du Centre, sa volonté de renforcer le dialogue entre recherche et société, et la manière dont il se projette dans l’avenir.

Lieu

Bâtiment: Battelle

CMCSS, Campus Battelle, Bâtiment A

Organisé par

Centres et instituts
Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités (CMCSS)

entrée libre

Classement

Catégorie: Conférence

Plus d'infos

www.unige.ch/cmcss/cite/conferences/travailler-sur-les-sexualites-en-2025-5e-...

Contact: missing email

Sous-événements

19.11.2025 15:30 – 20:30

En partenariat avec le Musée d'art et d'histoire de Genève (MAH) et la HEAD - Genève Comment produire des savoirs sur les sexualités en bibliothèque ? En dialogue avec des chercheur/euse-x-s, artistes, bibliothécaires et médiateur/trice-x-s, cet événement propose d’explorer les enjeux scientifiques, politiques et éthiques discutés dans les bibliothèques universitaires et associatives aujourd’hui.

20.11.2025 17:00 – 20:30

En partenariat avec l'association Aspasie et la Law Clinic sur les droits des personnes vulnérables de l'Université de Genève En 1980, sous l’impulsion de Grisélidis Réal, les droits des travailleuses du sexe sont discutés lors d’un événement organisé par l’Université de Genève et le Palais des Nations. Il s’agit du premier débat public dans un contexte universitaire à Genève où des travailleuses du sexe revendiquent leurs droits et prennent la parole sur leurs expériences et les stigmates liés à leur profession. Cette «entrée de la prostitution à l’université», telle qu’elle fut alors décrite par les médias, reste un fait relativement unique, tout spécifiquement relié à la figure particulière de Grisélidis Réal, prostituée, artiste et écrivaine – dont les 20 ans de la mort sont commémorés en cette année 2025. Quarante-cinq ans plus tard, cet épisode demeure un exemple emblématique de la volonté de faire reconnaître institutionnellement des savoirs marginalisés. Dans cet esprit, cette rencontre propose de croiser les perspectives de chercheur/euse-x-s et d’acteur/trice-x-s de terrain afin d’explorer les articulations entre savoirs dits «scientifiques» et «expérientiels». Comment s’engager en faveur de la justice et de la responsabilité face aux logiques de pouvoir et d’exclusion qui traversent l’élaboration des savoirs?

26.11.2025 18:15 – 20:00

Les campagnes anti-genre ne visent pas seulement les minorités sexuelles et les mouvements sociaux qui portent leurs revendications, que ce soit en termes de genre ou de sexualité. Elles articulent politiquement la réaction masculiniste à l’anti-intellectualisme en prenant pour cibles les études de genre. Or c’est depuis ce champ d’études qu’il est particulièrement éclairant d’analyser ces mouvements sociaux néofascistes. En premier lieu, parler de sexualité est une manière de mobiliser, en touchant l’intimité, les affects. Deuxièmement, l’engagement minoritaire des études de genre et de sexualité permet à leurs adversaires de dénoncer une confusion entre le savant et le politique que remettent précisément en cause les épistémologies féministes. Troisièmement, le concept de genre nous amène à appréhender le genre comme une manière de signifier les rapports de pouvoir – bien au-delà du genre et de la sexualité, qu’il s’agisse de race ou de classe. Bref, notre champ de recherches est bien placé pour penser les campagnes anti-genre.

27.11.2025 09:30 – 21:00

Le Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l’Université de Genève (CMCSS) organise chaque année une journée scientifique pour mettre en réseau les recherches qu’il soutient et renforcer les savoirs interdisciplinaires sur les sexualités. L’objectif est de souligner la diversité des approches, des objets et des enjeux qui traversent ce champ d’études. Dans un contexte marqué par des tensions économiques, politiques et sociales, le laboratoire critique vise à activer des réflexions collectives sur les conditions actuelles de génération des savoirs en sciences des sexualités.