La relation à la « nature » et au « territoire » des Innus au Québec. Raconter la rivière Péribonka et le développement hydroélectrique
07.10.2021 12:30 – 14:00
En restituant un processus de recherche collaboratif mené entre des chercheuses et la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh (Innus du lac Saint-Jean) entre 2011 et 2018, cette intervention présentera le rapport à la « nature » et au « territoire » d’une communauté autochtone au Québec. Si le développement hydroélectrique est au cœur de l’économie québécoise, il a aussi été un moteur de l’affirmation de l’identité nationale des Québécois dans la 2e moitié du 20e siècle. Or, celle-ci s’est effectuée au détriment des droits des peuples autochtones, dépossédés depuis le 19ème siècle de la majeure partie de leurs territoires, désarticulés sous les impacts cumulatifs du développement industriel et récréatif. En effet, la rivière Péribonka, autrefois axe de transport majeur par canot vers le Nord et milieu de vie pour les Innus, est aujourd’hui harnachée par quatre barrages. Son récit à partir du point de vue autochtone souligne le rapport ambivalent des peuples autochtones du Canada avec le développement industriel et extractif. Ce dernier fait partie d’une géographie coloniale qui a bouleversé un environnement pourvoyeur de subsistance, d’autonomie, d’histoire et d’identité collective. Mais il est aussi porteur d’emplois et d’opportunités économiques. Est ainsi posée la question des « choix » de société complexes que les peuples autochtones doivent faire de par leur insertion obligée dans une économie néolibérale globalisée, et des transformations de leur relation au « territoire » et à la « nature » que ces choix peuvent entraîner.
Lieu
Bâtiment: Bâtiment 66 bd Carl-Vogt
Salle CV001 (rez-de-chaussée)
Boulevard Carl Vogt, 66
Ou par zoom (sur inscription)
Organisé par
Département de géographie et environnementIntervenant-e-s
Irène HIRT, Professeure au département de géographie et environnemententrée libre
Classement
Catégorie: Cours public
Mots clés: Communauté autochtone, Québec, développement hydroélectrique, Nature, recherche collaborative