De l’esclave au député. Race, genre et colonialité de la représentation parlementaire en France (1789-1946)
10.11.2025 18:15 – 19:45
En 1789, la France inaugure le cycle démocratique avec la déclaration des droits de l’homme, la citoyenneté et l’invention d’une souveraineté populaire qui prend la forme d’une assemblée nationale. Les femmes ne participent pas au festin démocratique. Citoyenneté et députation demeurent des privilèges masculins jusqu’en 1944 et 1945. Mais qu’en est-il des hommes des territoires colonisés ? Comment faire République quand on est un Empire ? Les colonies doivent-elles (ou non) être représentées à Paris et soumises à la loi commune ? Qui est digne d’incarner la souveraineté populaire, de siéger à la Chambre des Députés ou au Sénat, et de légiférer ? Quant aux droits obtenus aux Antilles à l’issue des deux actes d’abolition de l’esclavage (1794 et 1848), veut-on les étendre aux nouveaux sujets (Algériens, Indochinois, Africains de l’Ouest et de l’Est) d’un empire colonial en pleine expansion au moment de l’apogée républicaine et parlementaire que constitue la IIIe République (1870-1939) ?
La conférence esquissera les caractéristiques oubliées et méconnues de la représentation parlementaire française dans le long terme de son histoire. A l’articulation des rapports coloniaux, de race et de genre, il s’agira de redonner à voir quelques trajectoires exceptionnelles (de Belley à Césaire, en passant par une série d’inconnu-es) et les marges d’autonomie définies par certain-es de ces acteurs-ices pour promouvoir et soutenir les droits de ceux et celles dont ils (et finalement elles) étaient les représentant-es.
Lieu
Bâtiment: Uni Mail
MR070
Organisé par
Institut des études genreentrée libre
Classement
Catégorie: Conférence
Mots clés: race genre, Colonialité, contexte républicain français, souveraineté populaire
Fichiers joints
| A5_cycle_conf_etudes_genre_101125_Web.pdf | 1.21 MB |

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